Résister à la clôture des institutions sur elles-mêmes a toujours été le plus sûr moyen de maintenir vivantes des formes de soin et l’attention portée à la vulnérabilité.
Dans un contexte d’effondrement du champ institutionnel du soin, assistantiel, face à la destruction des services publics par des politiques guidées par la doxa libérale, il est plus urgent que jamais de renouer avec des pratiques de réseau qui s’intéressent au tissage de formes de communauté.
J’appelle ceci des communs de soin. Les communs de soin supposent de rendre possibles des rencontres entre des formes de vie hétérogènes. De fabriquer des nouvelles alliances. En ce sens, je ne parlerai plus d’institutions mais des contenants d’hétérogénéités.

Explorer le dehors de l’institution, accueillir des formes d’entraide et de coopération, contribuer à la formation de nouvelles formes d’interdépendance est le meilleur antidote pour lutter contre la négligence qui est en train de s’ériger en principe de gouvernement.

J’évoquerais à ce propos quelques expériences actuelles et passées pour étayer nos échanges.